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La prétentaine ou la vie comme elle ( me? ) va...
11 août 2014

L' Amérique, l' Amérique, je veux l'avoir, et je l'aurai! ( air connu) : albums en vue.

Entre découverte et apprentissage du site, des possibilités du blog et une saleté d'épisode grippal version gastro qui m' a terrassée en ce weekend d'août, sensé être le plein été, voici les quelques vues de nos premiers jours sur le sol du Nouveau Monde.

C'est à Washington que nous avons atterri pour commencer la découverte d'une partie de la côte Est. C'est par Washington que je commence donc.

Lorsque nous avons décidé, l'été dernier, de nous organiser pour réaliser ce projet au printemps suivant, j'avais ce désir de voyage depuis quelques années déjà. C'était même assez nouveau, le désir de cette destination. Longtemps mes rêves de voyage m'ont portée vers d'autres cieux. Asie, Moyen Orient, et au "temps de ma jeunesse folle" vers l' Amérique du Sud, parce que j'aimais parler espagnol, j'aimais l'apprendre et qu'à cette époque, la jeunesse progressiste avait les yeux tournés vers l'expérience chilienne du gouvenement Allende, entre autres. Et puis l 'Europe me tentait, bien sûr, où j'ai commencé à faire des sauts de puce, parvenue à l'âge adulte.

Longtemps j'ai cru que les USA ne m'attiraient pas plus que ça. Et puis je suis une enfant des années cinquante, de milieu modeste et qui avait même bien du mal à partir en vacances, sinon chez les grands-parents maternels, aux confins de la plate Beauce et de la Sologne. Alors l' Amérique!

Pour les gens de ma génération, elle était à la fois une part énorme de notre vie, ( petite fille de résistants, dont le réseau s'occupait de recueillir et cacher  américains et anglais parachutés en secret pour des missions préparant , entre autres, le futur débarquement, j'ai été biberonée au refrain " Si les ricains n'avaient pas été là", ça laisse des traces!)   de notre imaginaire aussi: " Actualités" cinématographiques en première partie de séance au cinéma, chansons, films en noir et blanc, vus et revus à la TV dès qu 'elle a fait son entrée dans notre famille, ou bien au cinoche du quartier, très tôt, avec mes parents. Les cinémas de quartiers pullulaient encore, à Paris, et aller voir un film ou deux par semaine, était dans ma famille, un loisir courant, bon marché, et qui, durant la guerre, lui offrit en plus, l'avantage d'être au chaud pendant deux bonnes heures, voire plus pour les cinémas qui pratiquaient le spectacle permanent). Mes parents ou mes grands-parents m'y emmenaient très fréquemment, sans guère se poser de questions sur l'adéquation entre le contenu du film, mon âge et ma capacité de compréhension!

Mais voilà, ce pays, restait pourtant  comme une sorte d'autre planète, un autre monde, auquel accédait alors une poignée de "happy few", vedettes de cinéma et artistes en tous genres, politiques ( Ah! De Gaulle accueilli à New York sous une pluie de petits bouts de papiers -confettis, tombés des buildings, façon  d' honorer qu'avaient alors les américains et tombée en désuétude je crois bien!) Et puis bien sûr, c'était pour les "gens riches", qui avaient les moyens de voyager, de prendre l'avion ou de faire le voyage en cinq jours sur un beau navire, comme le France, par exemple.

Pas de tourisme de masse, à l'époque. Donc, L'Amérique, c'est sans doute resté quelque chose d'assez inaccessible dans mon inconscient, pendant très longtemps. Ajoutez quelques détestations du système et de la politiques US, largement partagées par toute une partie de ma génération, titillée par les sirènes d'expériences à la cubaine ( dans ses débuts, il s'y passait des choses passionnantes que nous suivions, habités par l'espoir et l'utopie, espoir  qui a ressurgi au moment du Chili d' Allende, au début des années 70...)

Plus le temps a passé, plus j'ai adoré le cinéma, merci à  mes parents qui ont semé sans le savoir, plus j'ai revu les vieux films et plus j' en ai vu de nouveaux. Plus les USA me sont devenus familiers, à travers eux, quoique toujours si exotiques. Plus l' Atlantique s'est rétréci. Ce continent a rejoint ma planète. New York surtout, bien sûr. Et je me suis mise à rêver de me retrouver sur le pont de Brooklyn, à marcher dans les rues de Manhattan, comme la Diane Keaton des films de Woody Allen, de croiser au large de la statue de la liberté saluée  en contre plongée, comme tous les émigrés de films dévorés des yeux. J'ai eu envie d'aller voir sur place, ces fascinants décors de cinéma !

L'âge de raison me venant, j'a pris de la distance avec les utopies, non sans regret, et j'ai cessé de tout mélanger: il y a la ligne politique d'un pays, et puis il y a son histoire, sa culture, ses paysages, ses artistes et son peuple. On peut détester l'un et être curieux du reste.

Eh bien croyez-moi, je n'ai pas été déçue du voyage! Et nous nous sommes vraiment fait notre cinéma, en nous retrouvant sur ces lieux tant vus, tant connus, si légendaires, mais qui, devenus le quotidien décor de notre "vraie vie", durant cette quinzaine de mai, ont su pourtant complètement nous surprendre. Etrange et jubilatoire sensation de s'émerveiller d' "y être pour de vrai"!

Et grand plaisir supplémentaire, nous avons toujours été accueillis avec chaleur, sympathie et amabilité. En tant que touristes et en tant que français: incroyable, non ;-)) ?

La balade commence donc par nos premiers pas à Washington. La suite de notre séjour arrivera dans les jours suivants.

 

 

 

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Commentaires
E
quelle belle description , autant du temps passé jusqu'au présent , on accède de ton enfance au projet , et à l'arrivée là bas , que je découvrirais au prochain message ,<br /> <br /> en effet il ne faut pas mélanger la politique d'un pays et le reste .<br /> <br /> je fais court car j'aurais tendance à parler de tout . je suis bavarde , mais en écriture il vaut mieux se limiter .<br /> <br /> à bientôt
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