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La prétentaine ou la vie comme elle ( me? ) va...
13 novembre 2014

Balades automnales parisiennes

Qu'il fut doux et lumineux, cet octobre, à Paris!  Un délicieux et assez rare "été indien ", comme on a coutume de dire.

Aussi , à trois reprises, nous avons sacrifié à notre péché mignon et nous sommes repartis en "exploration" de ce Paris des confins, comme je vous y  avais déjà emmenés, ce été, à Ménilmontant et Belleville, entre 19ème et 20 ème arrondissement.

L'une de nos deux filles ayant "émigré" dans le 17ème sur la fin de l'été, c'est tout naturellement qu'un dimanche matin, nous sommes allés à la découverte du quartier des Batignolles/Epinettes, qui sera désormais pour un peu de temps son nouveau décor. J'avoue que j'avais eu un petit avant-goût du quartier, en aidant ma "petite" à apporter les premières bricoles de son emménagement, quelques jours auparavant.

Et puis, quelle chance, l'ouest/nord-ouest parisien est vraiment "terra incognita", pour notre famille, depuis des décennies fixée à l'est.

Et bien c'est ...charmant, sympathique, vivant comme tout! Bien sûr,  secteur populaire voire ouvrier, du 17ème, il est en train de se "boboïser" à grande vitesse, mais en offre aussi les avantages: cafés et bars sympathiques ou boire un verre , prendre un pot, restaus gourmands de toutes sortes, mais pas hors de prix non plus, commerces de bouche de bonne qualité mais très variés ,  immeubles ravalés aux fenêtres souvent fleuries et verdoyantes...

Comme tout arrondissement périphérique, ce 17ème des Batignolles, garde des deux siècles précédents, des vestiges du village qu'il a été: ruelles et passages épargnés par le temps, ou, comme cette extraordinaire Cité des fleurs, avenelle privée mais ouverte aux passants presque tous les jours, et qui est un petit paradis, un luxe de charme et de calme !

http://www.unjourdeplusaparis.com/paris-insolite/la-cite-des-fleurs

Plus ou moins bien "cachées" derrière leurs grilles, ces grandes maisons, probables petits hôtels particuliers pour propriétaires assez aisés de l'époque, soitle milieu du 19ème siècle, ( on n'est pas dans la plaine Monceau, mais tout de même...) sont visiblement presque toutes divisées en appartements, aujourd'hui. Chacun de ces immeubles est original, parfois à la limite de la loufoquerie, avec des façades étonnantes, de style totalement différent: étonnement et amusement assurés car on passe du faux( "néo") gothique  au faux baroque, ou à des erzats de faux classique, de portail en portail! Un petit moment de régal! Jolis jardins, arbres: il parait que ce fut une obligation, au moment de la construction, d'en planter, au moins trois, pour chaque propriétaire. Les architectes ont du sévir dans tout le quartier, car nos déambulations nous ont fait trouver des similitudes sur certaines façades d'immeubles des rues alentour. Si vous passez par là, ne la ratez pas mais attention, le dimanche, la voie ferme à 13 heures.

Cité des fleurs Batignolles

Cité des fleurs Batrignolles

Cette dernière ci-dessous, a de très jolis vitraux dont le bleu dominant était magnifié au soleil...

Cité des fleurs Betignolles

Il m'a semblé rencontrer, justement, une variété d'architectures parisiennes plus importante que  ce que nous avions déjà découvert ailleurs, avec quelques immeubles au style tout à fait original ou prononcé.  Peut-être est-ce dû à la liberté de style accordée aux acheteurs, au moment où ce coin de quasi campagne a été mis en lotissements, comme cela a été autorisé pour cette Cité des fleurs, ai-je lu... Mais nous n'avons pas encore fait le tour de tous les arrondissements, alors!...

A propos de ce florilège architectural du quartier, je vous invite à en juger dans l'album ci-contre. La balade nous ayant menés de la rue de la Jonquière, métro Brochant, aux abords du Métro Villiers, en passsant par la place Clichy, la rue aux Dames, le square des Batignolles, la rue Lévis, et autres passages sympathiques entre autres bonnes surprises, comme ces deux-ci:

Passage Geoffroy-Didot, tout près du Bd des Batignolles et à deux pas du théâtre Hébertot, qui nous a accueillis à plusieurs reprises pour ses spectacles, le samedi soir.

Et puisqu'il m'arrive ici de jouer au petit Gault et Millau, ou au chroniqueur gastro de Télérama,je vous indique, dans le secteur, juste à côté du théâtre, une petite auberge polonaise, "la chaumière polonaise", que nous connaissons depuis au moins 30 ans, toujours fidèle à son poste, et qui, dans un cadre tout mignon et très "datcha", avec objets adorablement naîfs d'art populaire polonais, propose une excellente cuisine traditionnelle qui nous a toujours régalés lorsque nous avons décidé d'en  franchir la porte pour terminer en beauté la belle soirée! L'accueil est sympathique, qui plus est.

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 Passage de Clichy, à deux pas de la place et qui se cache derrière un porche avec digicode, comme trop souvent depuis deux décennies. Mais avec un peu de chance...ce qui fut le cas ce jour-là.

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 Et pour finir ce premier aperçu, je ne résiste pas à glisser ces deux vues d'un Paris à la main verte comme je l'aime, vous le savez: un adorable étal de fleuriste rencontré sur notre chemin ( je vous l'avais bien dit que Paris aime les fleuristes!)

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Et puis deux jolies forêts vierges , j'adore, même si je pense que la lumière doit être bien parcimonieuse, de l'autre côté des vitres! Merci tout de même à ses habitants.

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 Bien sûr, l'histoire du quartier, trop longue à raconter ici, est riche d'enseignements pour tous les amoureux de Paris et de sa lente construction! 

Mais on retrouve le thème de l'ancien village entouré de champs et de friches, qui se trouve lentement envahi par les premières industries, ici, des forges qui ont fabriqué les premières locomotives des chemins de fer débutants, ceux de de la compagnie de l'Ouest en particulier. Mais aussi des grosses pièces métalliques pour les ponts, comme celui d'Asnières. C'est donc aussi l'histoire de notre société occidentale et de son évolution, que chaque quartier nous propose de nous remémorer! Des logements ouvriers, et de bourgeois un peu plus huppés, et des artistes, des poètes , parce que le coin est bon marché et que cabarets et guinguettes y prospèrent ( c'est le cas aux abords de la place Clichy, à l'époque) colonisent friches et faubourgs et peu à peu le village, ici, les Batignolles, se trouve absorbé par la capitale et en devient, de gré ou de force, un de ses arrondissements...

Nous sommes décidément bien contents, quant à nous, de notre Promenades dans les villages parisiens, dont je vous ai déjà parlé, et qui ne nous quitte plus dans nos déambulations: pas d'exégèse trop pointue, de vraies bonnes petites découvertes, des enthousiasmes bon-enfant( partagés !) un amical compagnon de route, en bref!

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