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La prétentaine ou la vie comme elle ( me? ) va...
9 décembre 2014

Décalé...

C'est le mot qui me vient, alors que je m'apprête à évoquer notre dernière promenade parisienne "en date", comme on dit, aux couleurs encore presque estivales, et que me saisit l'atmosphère hivernale dans laquelle on a basculé en une poignée d'heures, il y a à peine une semaine!

Il reste moins de deux semaines avant le solstice, la nuit continue de grignoter le jour, avec appétit, et le plus souvent, il fait bien sombre dans les maisons, jusque tard dans la matinée, et si tôt dans l'après-midi, ce qui m'incite généralement à habiller bien vite, notre "home sweet home" des couleurs chaudes de l'Avent. Tout est bon: je ressors les coussins et les plaids " de saison", je fais le plein de bougies, je compose ma couronne de l'Avent et j'allume avec  un sérieux et  un plaisir tout enfantins, dès le premier dimanche de l'Avent, la première des quatres bougies. On remonte de la cave les cartons et les  boites riches des décorations chaque année un peu plus nombreuses: comment résister à certaines nouvelles petites merveilles proposées tous les ans!?

Alors, notre promenade d' octobre doux, tiède et ensoleillé à Vaugirard? Si lointaine déjà...Mais, chose promise, non?

Le quartier Vaugirard, c'est au sud de Paris, et ça penche ves le sud-ouet. C'est, en gros, le 15ème arrondissement et notre balade nous a menés de la Porte Brancion au Métro Sèvres-Lecourbe, en musardant par Convention et Vaugirard.

Vaugirard! Au départ, il y a bien bien longtemps, au 13ème siècle, c'est une grande plaine fertile, avec un tout petit hameau sur l'actuel site de Convention. l'abbé de St- Germain, prénommé Gérard, cherche un lieu paisible et  sain pour y bâtir un lieu de repos, favorisant le retour à la santé de ses bénédictins malades.Il couvre de bienfaits et d'attentions ces lieux, le hameau et ses habitants, qui, reconnaissants et affectueux, rebaptisentt leur paroisse : Val Gérard puis Vaulgérard et enfin, Vaugirard. Et voilà!

Vicissitudes diverses dont la guerre de cent ans, la peste noire, puis, avec le retour de la paix, celui d'une certaine prospérité: c'est que les terres demeurent fertiles et entre ses navets très réputés, semble-t-il, et la qualité de ses simples, très recherchés pour la pharmacopée de l'époque, le village prospère, même si, au 17 éme siècle, les gens du cru sont traités comme de vrais péquenauds par les parisiens de toutes sortes, prêtres, manants et  grands seigneurs qui se rendent à Versailles dont c'est la route, en carrosses, carrioles et autres moyens divers et variés.

Comme ailleurs autour de Paris, la population afflue peu à peu: à une "lieue" de Notre-Dame, de l'espace, des loyers moins chers et l"air pur", qui va vite se souiller, là encore comme d'habitude, avec l'implantation d'industries! Toiles cirées, bougies et chandelles, machines à imprimer des tissus, fil de fer et industries "modernes" se développant et j'en passe! D'autant que la Seine ne passe pas loin, pratique pour le transport de marchandises.

Et puis bientôt, les célèbres abattoirs de Vaugirard...dans le courant du 19eme, la commune avait bien progressé, s"était enrichie, et possédait même des becs de gaz dans certaines rues, gage de modernité et de prospérité!  Alors, l'annexion à Paris, ce qui supposait la perte de son indépendance et sa réduction à un quartier de la capitale, ça ne lui a pas plu du tout!

Nous en tous cas, on a apprécié ce quartier à la fois populaire et chic et qui nous a offert quelques jolies surprises.

Dés le début, une ancienne mosaïque soigneusement conservée sur un mur de la rue Fizeau nous rappelle l'importance des abattoirs de Vaugirard, dont les dernières activités remontent tout de même à 1978. Il parait que boucheries et charcuteries, gros et demi-gros, pullulaient dans le quartier qui en garde ça et là de traces, comme cette mosaïque...

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Bel ensemble très années 30, au carrefour des rues Brancion et des Morillons.

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Arrivés tard en matinée, nous avons vite fait une pause roborative et gourmande dans un petit restau de quartier, en face de ce vestige des abattoirs,. L'insouciant.  Jolie petite salle élégante et simple mais au goût du jour et délicieuse formule: j'ai savouré un velouté de champignons d'automne extra et une cassolette de gigot de 7heures :qui cuit doucettement sept heures durant, avec fondue tomatée et herbes de Provence et en devient littéralement confit: une "tuerie" comme on dit aujourd'hui!

http://www.restoaparis.com/fiche-restaurant-paris/linsouciant.html : Voici une page qui rend assez bien compte du joli décor et dont les commentaires ressembleraient assez à ceux que j'aurais pu faire, après notre expérience...

Ensuite, nous avons fait un tour paisible dans le Parc Georges Brassens, aménagé sur le terrain des anciens abattoirs, et qui est vraiment un havre paisible, valloné, ayant gardé quelques gracieux vestiges des constructions anciennes, dont cett porte monumentale à tête de cheval,

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Et puis ce bâtiment des pesées surmonté d'un petit beffroi...

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Nous sommes passés sur les hauteurs, au-dessus d'une vaste colline pelousée, champêtre.

 

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Avons longé quelques vignes flamboyantes: en plein Paris, c'était sympathique!

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Admiré les bosquets et arbustes éblouissants de soleil automnal...

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Et quitté le parc pour le passage Dantzig, offrant bien des curiosités, comme  cette maisonnette précaire aux allures "baba" des années 70...

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Et son chat noir fatigué, entre débonnaireté et maléfice. Allez savoir!

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Une résidence pour artistes, La Ruche dont la création nous est expliquée ci-dessous et qui a hébergé des "noms" devenus célèbres...

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Plus loin, en route vers la rue de Vaugirard, une belle corniche entre Art Deco et Art Nouveau.

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Et puis, rue de Vaugirard, que nous avons rejoint par le petit jardin public de l' Hopital du même nom, un de ces immeubles parisiens aux angles extravagants qui font, pour moi, le charme de l'architecture parisienne.

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Nous voici au quartier St -Lambert, saint protecteur du coin, juste derrière l'église qui porte son om, si je ne m'égare!

Lieu délicieusement paisible.

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Petit moment de recueillement car c'est ici, il y a quelques années, que nous avons dit un dernier au-revoir à l'une de nos vieilles amies, dont les dernières années avaient été bien éprouvantes...

Visage sage et souriant d'une femme, dans un macaron au-dessus du porche d'un bel immeuble pierres et briques, en face l'église,

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Fleuriste, au passage...

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Avec sa devanture et son entrée annonçant Hallowen.C'était splendide, luxuriant, bien plus que la photo ne le rend, au point que je n'étais pas la seule passante à sortir mon appareil!

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Un courette "miraculée", rue de Vaugirard, pavés d'époque.

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Tiens, notre Grande Tige parisienne, en remontant la rue de Vaugirard, salut toi!

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 Nous sommes passés par la rue Copreaux, avec son café-salon de thé- cave à vin, où s'attardait, entourée de bibliothèques chargées de livres variés, une clientèle décontractée de fidèles. On a failli faire une pause, parfaitement en accord avec la philosophie affichée par les lieux! Et parce que ça avait l'air fort sympathique et puis, on a finalement filé.

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La rue Blomet nous attendait au bout, avec ses maisons encore très anciennes dont certaines sont visiblement très menacées. Mais celle-ci, à la courette coquette, avait l'air de bien se porter!

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On a croisé une rose trémière, vraie "fleur de bitume", elle, qui s'obstinait à croire encore à l'été...

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Salivé en passant devant une superbe vitrine de fromager, à notre arrivée dans la rue Lecourbe.

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Et j'ai encore craqué à l'approche d'un autre fleuriste. je crois que je vais consacrer un album entier aux fleuristes, tant certains sont de vrais artistes et offrent au badaud qui passe, une bouffée d'émotion et de bonheur qui n'a pas de prix.

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Notre promenade à la découverte de Vaugirard, s'achève sur un lieu absolument surprenant, à la hauteur du 91 de la rue Lecourbe. Un long porche vous amène à une cour, avec entre autres cette petite maison en briques que l'on pourrait prendre pour une ancienne auberge...

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Et puis, au-delà, vers une autre cour, un jardinet plutôt, avec une sorte de grosse maison de maître , du genre second Empire, et, lui faisant face...

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Une petite chapelle orthodoxe! Saint Séraphin de Sarov, perdue dans ses arbustes et sa verdure. Quelques fidèles et paroissiens disséminés ça et là et à l'intérieur, échangent gentiment, en attente d'un probable office, avec le crépuscule qui descend doucement. Il parait que la chapelle offre de belles icônes mais nous n'avons pas osé entrer en raison de cet offce s'annonçant...Nous reviendrons. Le lieu était vraiment insolite et charmant: à découvrir absolument!

Voici l'adresse d'un blog assez chouette, qui nous fait visiter l'intérieur de cette chapelle, en attendant notre prochain passage( notre, votre..qui sait?!)

http://unpetitpoissurdix.fr/2014/10/16/leglise-saint-seraphin-de-sarov-la-russie-a-paris/

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Voilà! C'est tout pour aujourd'hui.

Mais je sens bien que nous démange l'envie de repartir, un de ces samedis ou dimanches à venir, peut-être lors des vacances de Noël qui s'approchent? car nous attendent encore, Charonne, à peine abordé il y a bien dix ans, Gentilly, Montrouge, Passy, Les ternes, Grenelle! Miam!

 

 

 

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Commentaires
A
Je découvre ton post seulement aujourd'hui. Il me fait plaisir! Je me (re) prends au jeu! Premier Kodak, la fameuse boite cubique qu'on appuyait sur son entre pour viser et cliquer,( clic-clac c'est Kodak, disait la pub! ), pour mes dix ans!<br /> <br /> Un bail...
Répondre
N
Certaines de tes photos sont très belles, au-delà du sujet ! Celle avec la Tour Eiffel à une lumière et un cadrage dignes d'une carte postale !
Répondre
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